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Chaloupe 1 - fuite

Manif 21-02-2014

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Plainte - Fuite méthane au puits Chaloupe #1 de Pétrolia

SOURCE: Séquence provenant du reportage de la Semaine Verte, SRC sur Toutv

Émission des 24 et 25 novembre 2012
Anticosti, le paradis menacé
DU PÉTROLE DANS L'ÎLE

     
 

Suivi de la plainte

25 nov. 2012 -

Une plainte pour fuite de méthane sur le puits Chaloupe #1 à Anticosti a été déposée au MDDEFP. Contenu de la lettre;

Bonjour

Nous désirons porter à votre attention ce qui semble être une fuite de méthane au puits Chaloupe #1 de Pétrolia et Corridor Ressources sur l'Île d'Anticosti.

La séquence vidéo a été tirée du reportage de la SRC à l'émission La Semaine Verte Diffusion des 24 et 25 novembre 2012 Anticosti, le paradis menacé DU PÉTROLE DANS L'ÎLE

voir la séquence vidéo de méthane sur ce lien

http://www.ile-anticosti.ca/09.htm

Nous désirons qu'un inspecteur se rende sur les lieu et que la fuite soit constatée avec les appareils requis. Nous désirons recevoir le résultat d'analyse de l'eau et captation de fuite de méthane (caméra thermique FLIR).

Nous vous rappelons que des problèmes semblables sont survenus à différents puits de gaz de schiste, dont le puits #2 de Junex à St-Grégoire.
LIEN: http://www.youtube.com/watch?v=DtM4MZwFHIw

Si des fuites semblables se retrouvent dans les rivières à saumons d'Anticosti, je n'ose pas imaginer ce qui adviendra du Saumon Atlantique (qui est en voie de disparition) info: http://www.youtube.com/watch?v=y4qyKsyaECQ

Merci de votre coopération

Marie-Hélène Parant

29 nov 2012 - Le MDDEFP nous écrivait. Contenu de la réponse;

"Nous avons pris connaissance de votre plainte. Nous vous avisons qu'un inspecteur se rendra sur place la semaine prochaine afin de faire les constats nécessaires."

6 déc 2012 - Pas encore de nouvelles de l'inspecteur sur place qui apparemment éprouve des difficultés à se rendre à Chaloupe qui est à près de 180km de Port-Menier. Il y a des lames de neige sur les routes de terre et l'inspecteur doit se rendre en skidoo à ce qu'on nous dit sur l'Île.

10 décembre 2012 - Aucune nouvelle ! Une fuite est un problème grave ... imaginez ... c'est tellement loin qu'on a peine à envoyer un inspecteur sur place ... et on est pas rendu à le réparer ce puit (si ça se répare). Bref sur 2 puits 1 serait défectueux ? Ça commence bien pour les 12,000 puits nécessaires !

13 décembre 2012 - Échanges courriels

Réponse du MDDEFP

Madame Parant,

En référence à votre courriel du 25 novembre, nous vous informions le 29 novembre qu'une inspection aurait lieu dans la semaine du 3 décembre afin de constater s'il y avait bel et bien une fuite de méthane au puit Chaloupe no 1 et afin de faire les analyses qui s'imposent dans les circonstances. Ce puit avait déjà été inspecté par le Ministère et en octobre 2011 aucune bulle ou iridescence n'y avait été constatée.

Comme vous le savez sans doute déjà, les conditions climatiques et routières à l'île, au moment de notre visite le 5 décembre, ne nous ont pas permis de se rendre au site de Chaloupe no 1 tel que prévu. Aucune analyse n'a donc pu être effectuée et l'inspection a été reportée au printemps.

Une méthodologie a été développée par un groupe de travail du MDDEFP pour la détection d'une migration de gaz. La procédure d'intervention et les seuils d'action développés par ce groupe sont parmi les plus exigeants en Amérique du Nord. Cette méthodologie, pour être efficace et représentative de la réalité, doit être réalisée dans des conditions où le sol et l'environnement immédiat du puit ne sont pas affectés par la présence d'eau, de neige ou de glace. C'est pourquoi la saison hivernale ne se prête pas du tout à ce genre d'analyse. Le MDDEFP sera attentif aux conditions sur le terrain des prochaines semaines, mais nous croyons qu'une inspection au début du printemps permettra d'obtenir des résultats de qualité.

Afin de s'assurer que la santé et la sécurité des personnes ainsi que la qualité de l'environnement soient préservées, le Ministère continuera à suivre de près les activités des gazières et des pétrolières. S’il s’avérait nécessaire que des travaux correctifs soient effectués par la Compagnie, le MDDEFP sera présent sur les sites à toutes les étapes et fera un suivi afin de valider leur efficacité.

Sylviane Campagna
Préposée aux renseignements
Direction régionale de l'analyse et de l'expertise de la Côte-Nord

 

Notre réponse - Envoyé : 13 décembre 2012 à 12:02

Madame Campagna

Donc vous me dites que ce n'est pas possible de vérifier un puits l'hiver
avec vos méthodes pour la détection de migration de gaz, sans parler du
fait qu'aucune route n'est pratiquable sur l'Île pour se rendre à ces puits ?

Je vois que la tâche de surveiller les puits sur Anticosti sera très difficile
advenant le cas d'une exploitation qui nécessiterait plus de 10,000 puits.

Je n'ose pas imaginer ce qui pourrait arriver avec des fuites de méthane
sur ces puits.

À partir de quelle date au printemps peut-on espérer un rapport d'analyse ?

Marie-Hélène Parant

 

Envoyé : 13 décembre 2012 à 13:20

Madame Campagna,
Ce matin je suis tombé de ma chaise en lisant ce courriel! Vous parlez d’une bonne méthodologie, mais qui ne fonctionne pas dans la majorité des mois de l’année?!? Il faut alors trouver une autre méthode, ne serait-ce pour l’instant qu’une inspection visuelle. Il est totalement inacceptable de nous envoyer une telle réponse. Le MDDEP se doit de trouver une manière pour aller vérifier cette plainte dans les plus brefs délais. Je peux vous faire part d’une invention révolutionnaire pour se déplacer sur la neige, il s’agit de la MOTONEIGE, très pratique dans les cas de problème de déplacement dans les hivers québécois…

Si effectivement il y a fuite Pétrolia doit colmater cette fuite dans les plus brefs délais. Il est inacceptable de laisser un puits fuir ainsi.

Votre proposition d’une visite au printemps est totalement inacceptable. Cette visite doit être faite immédiatement, avant le congé de Noël. Si vous n’avez pas de moyen d’y aller demandez à Pétrolia de vous y amener en hélicoptère.

Si un inspecteur du MDDEP ne s’est pas présenté au plus tard mardi prochain le 18 décembre la situation sera dénoncée publiquement dans tous les médias du Québec et sur les réseaux sociaux…

Espérant une bonne collaboration de la part de votre ministère

Claude Lussier

 

Envoyé le 14 décembre 2012 à 16h28

Votre plainte est à l’effet que des bulles ont été observées dans l’eau accumulée à la base du puits Chaloupe #1. Lorsque le sol et l’eau sont gelés, comme cela est présentement le cas sur l’Île d’Anticosti, une simple observation visuelle ne permettra pas, de toute évidence, d’observer des bulles dans de l’eau. De plus, et tel que mentionné précédemment, la méthodologie développée et utilisée par le MDDEFP pour la détection d'une migration de gaz doit être réalisée dans des conditions où le sol et l'environnement immédiat du puits ne sont pas affectés par la présence d'eau, de neige ou de glace. La raison est fort simple, la glace et la neige créent des obstacles à la circulation du gaz au travers du sol, l’empêchant de s’échapper en surface et rendant très difficile sa détection par toute méthode analytique et toute aussi difficile l’interprétation des résultats obtenus et incidémment l’identification de la ou des sources potentielles des gaz ainsi détectés. En terme clair, obtenir un résultat négatif (absence de gaz) lorsque le sol est gelé ne permettrait pas de conclure que le puits n’est pas la source des bulles (concept du faux négatif).

Ainsi, le ministère, afin d’obtenir des données de qualité permettant d’assurer la meilleure protection de l’environnement possible, procédera à une campagne de détection de la migration de gaz lorsque les conditions le permettront. Entre temps, une lettre a été adressée à Pétrolia afin d’obtenir des précisions sur la situation observée.

Sylviane Campagna
Préposée aux renseignements
Direction régionale de l'analyse et de l'expertise de la Côte-Nord

 

20 décembre 2012 - Lettre d'opinion adressée aux médias et au MDDEFP

Fuite de gaz à Anticosti

Le technicien en protection de l’environnement que je suis est outré par le manque de moyen et de compétence du ministère de l’environnement.

Marie-Hélène Parant et Marc Lafrance ont déposé une plainte le 25 novembre dernier pour une fuite de méthane au puits chaloupe no.1. La réponse du MDDEP est inacceptable et digne des pays en voie de développement. Selon eux ils n’ont pas pu se rendre à cause des conditions routières, comme s’ils ne connaissaient pas la motoneige ou le VTT?!? Ils nous disent aussi que la méthodologie employée par le MDDEP, pour être efficace et représentative de la réalité, doit être réalisée dans des conditions où le sol et l'environnement immédiat du puits ne sont pas affectés par la présence d'eau, de neige ou de glace. C’est donc dire que leur technologie ne sert à rien dans la plus grande partie de l’année. Il faut donc changer vite cette technologie et en employer une qui nous protège 12 mois par année. Pour ces deux raisons ils ont répondu que l’inspection se ferait au printemps 2013…

J’ai consulté un expert en la matière qui a essayé, tout comme moi, d’avoir des détails sur la technologie employée, sans succès. Ce qu’on en sait vient en réalité du reportage de ‘’Découverte’’ du 18 sept 2011. Ce qu'on y voit n'est pas une méthode adéquate: des détecteurs promenés à la surface du sol ou dans des petits trous fait à la pelle, ne montre rien si il y a le moindrement une petite brise qui dilue l'émanation dans l'air. L'observation visuelle des bulles, c'est OK, encore faut-il quantifier le débit et échantillonner le méthane pour en faire une analyse isotopique qui permet d'en identifier l'origine.

La fuite au puits Chaloupe no. 1 peut certainement être qualifiée de mineure. Avec l'extrait vidéo, on peut estimer l'ordre de grandeur de son débit à environ un peu moins de 1 mètre cube par jour. La caractéristique de ce type de fuite est qu'elles sont permanentes. Leur origine est en profondeur où ça ne gèle pas l'hiver. C'est juste un peu moins simple à observer, mais le MDDEP pourrait s’il y a de la glace à la surface de l'eau du cellier, la casser avec un marteau…

Ce puits d'exploration a été décrit comme un puits n'ayant pas rencontré d'hydrocarbures (http://sigpeg.mrnf.gouv.qc.ca/gpg/classes/igpg). Il n'était pas foré pour le shale de Macasty spécifiquement. Il l'a traversé sans plus de 905 à 925 m de profondeur. La fuite est probablement causée par le 20 m de shale Macasty. Il faudrait une analyse isotopique pour le confirmer. Cette fuite est probablement là depuis sept ans (7 x 365 jours x 1 m3 cela donne quelques milliers de mètres cubes de méthane dans l'atmosphère).

Le fait de voir des fuites comme cela dans les puits abandonnés est une preuve de plus que la technologie de scellement des tubages est TOTALEMENT inefficace. Cela n'annonce rien de bon pour éventuellement des milliers de puits d'exploitation. Il serait bien que le MDDEP agisse au plus vite et fasse son travail! Que le gouvernement du PQ donne la chance à son ministère de bien faire son travail!

Claude Lussier,
Technicien sénior en protection de l’environnement


08 janvier 2013 - Lettre au MDDEFP pour Demande d'accès à une lettre transmise à Pétrolia inc. concernant un puits exploratoire à l'Île d'Anticosti - Chaloupe #1

11 Février 2013 - Réponse du MDDEFP avec lettre à Pétrolia

VOIR LE PDF



05 avril 2013 - Re: Fuite de méthane - Puits Chaloupe - Anticosti

Bonjour Mme Campagna

Tel que vous me l'aviez indiqué dans un courriel précédent, dès le printemps un inspecteur de votre ministère devait aller au puits Chaloupe #1 pour analyser l'état de ce puits pour lequel nous avons porté une plainte pour fuite de méthane.

1- Est-ce qu'un inspecteur s'est rendu sur place ? Avez-vous, tel que demandé, le résultat d'analyse et pouvons-nous en avoir copie ?

2- J'aimerais savoir quel est l'équipement que vous utilisé pour la détection de fuites de méthane au Ministère.

3- Est-ce que la compagnie Pétrolia a été contactée ?

4- J'aimerais obtenir également copie des échanges entre votre ministère et la compagnie Pétrolia en rapport avec cette fuite tel que la Loi d'Accès à l'Information me le permet.

5- Est-ce que la fuite a été colmatée et comment ?

Cordialement,

Marie-Hélène Parant

09 avril 2013 - Re: Fuite de méthane - Puits Chaloupe - Anticosti

Bonjour madame Parant,

Nous accusons réception de votre courriel en date du 5 avril dernier. Celui-ci sera transmis au Centre de contrôle environnemental qui en assurera le suivi. Une réponse écrite vous sera transmise sous peu.

Aurevoir,

Sylviane Campagna

09 avril 2013 - Re: Fuite de méthane - Puits Chaloupe - Anticosti

Merci Mme Campagna

En attendant pouvez-vous répondre aux points 3 et 4 de ma lettre précédente ?

3- Est-ce que la compagnie Pétrolia a été contactée ? 4- J'aimerais obtenir également copie des échanges entre votre ministère et la compagnie Pétrolia en rapport avec cette fuite tel que la Loi d'Accès à l'Information me le permet.

Il semblerait que Pétrolia aurait réparé la fuite en serrant 2 visses … tel que vous pouvez voir dans la réponse de M. Proulx au Forum des Hydrocarbures. Est-ce le cas ?

Voir vidéo de la question de Mme Lise CHartrand et réponse de M. Proulx sur ce site web en bas de page - Vidéo "Question concernant la fuite du puit Chaloupe #1" par Lise Chartrand, réprésentante du Comité Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé http://www.ile-anticosti.ca/09.htm


"Question concernant la fuite du puit Chaloupe #1" par Lise Chartrand
réprésentante du Comité Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé
Forum sur les hydrocarbures Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine
Source vidéo Radio-Canada

08 mai 2013 - Lettre-réponse

Bonjour,

Vous trouverez ci-joint la réponse concernant votre demande d'accès du 5 avril 2013.

Je vous souhaite une belle journée!

&$&@?$*&@$$&
Étudiante en bureautique
Bureau des renseignements, de l'accès à l'information
et des plaintes sur la qualité des services
Ministère du Développement durable,
de l'Environnement, de la Faune et des Parcs
Téléphone : 418 521-3858 poste 7909
Courriel : pamela.leboeuf@mddefp.gouv.qc.ca

Lettre-réponse.PDF

2012-12-14 - Lettre MDDEFP.pdf

2013-01-24 - Lettre MDDEFP.pdf

2013-01-74 - Lettre MDDEFP.pdf

10 mai 2013 - Re: Fuite de méthane - Puits Chaloupe - Anticosti

Bonjour madame Parant,

En réponse à votre courriel du 5 avril dernier.

-----Message d'origine-----
De : Marie-Hélène Parant [mailto:mhparant@gmail.com]
Envoyé : 5 avril 2013 11:04
À : Campagna, Sylviane
Cc : Claude Lussier; Marc Anticosti; Françoise David; Amir Khadir; Ministre MDDEFP; Vincent.Francois@mddefp.gouv.qc.ca; Marc Durand; Lise Chartrand
Objet : Re: Fuite de méthane - Puits Chaloupe - Anticosti
Bonjour Mme Campagna


Tel que vous me l'aviez indiqué dans un courriel précédent, dès le printemps un inspecteur
de votre ministère devait aller au puits Chaloupe #1 pour analyser l'état de ce puits pour lequel
nous avons porté une plainte pour fuite de méthane.

1- Est-ce qu'un inspecteur s'est rendu sur place ?
Avez-vous, tel que demandé, le résultat d'analyse et pouvons-nous en avoir copie ?
L'inspection sera réalisée après le dégel printanier afin de nous permettre de procéder à une évaluation de la migration des gaz dans le sol et l'eau souterraine. Les résultats d'analyse seront consignés dans un rapport d'inspection qui sera disponible via la Loi sur l'accès à l'information.

2- J'aimerais savoir quel est l'équipement que vous utilisé pour la détection de fuites de méthane au Ministère.
L 'équipement que nous utilisons est un analyseur portable Gasurveyor 11-500 de GMI.

3- Est-ce que la compagnie Pétrolia a été contactée ?
Le ministère a effectivement échangé avec Pétrolia au cours de l'hiver à ce sujet.

4- J'aimerais obtenir également copie des échanges entre votre ministère et la compagnie Pétrolia en rapport
avec cette fuite tel que la Loi d'Accès à l'Information me le permet.
Les responsables de l'application de la Loi d'accès ont répondu le 6 mai 2013 à cette question.

5- Est-ce que la fuite a été colmatée et comment ?
Selon les informations transmises par la compagnie, Petrolia est intervenu à l'automne sur ce puits. Des demandes d'information ont été transmises à l'entreprise à ce sujet. L'inspection et la campagne d'échantillonnage prévus au printemps permettrons de déterminer si l'intervention de Pétrolia à permis de régler la situation.

Cordialement,


Marie-Hélène Parant


On 2012-12-14, at 16:28, <Sylviane.Campagna@mddefp.gouv.qc.ca> <Sylviane.Campagna@mddefp.gouv.qc.ca> wrote:

Votre plainte est à l’effet que des bulles ont été observées dans l’eau accumulée à la base du puits Chaloupe #1. Lorsque le sol et l’eau sont gelés, comme cela est présentement le cas sur l’Île d’Anticosti, une simple observation visuelle ne permettra pas, de toute évidence, d’observer des bulles dans de l’eau. De plus, et tel que mentionné précédemment, la méthodologie développée et utilisée par le MDDEFP pour la détection d'une migration de gaz doit être réalisée dans des conditions où le sol et l'environnement immédiat du puits ne sont pas affectés par la présence d'eau, de neige ou de glace. La raison est fort simple, la glace et la neige créent des obstacles à la circulation du gaz au travers du sol, l’empêchant de s’échapper en surface et rendant très difficile sa détection par toute méthode analytique et toute aussi difficile l’interprétation des résultats obtenus et incidémment l’identification de la ou des sources potentielles des gaz ainsi détectés. En terme clair, obtenir un résultat négatif (absence de gaz) lorsque le sol est gelé ne permettrait pas de conclure que le puits n’est pas la source des bulles (concept du faux négatif).


Ainsi, le ministère, afin d’obtenir des données de qualité permettant d’assurer la meilleure protection de l’environnement possible, procédera à une campagne de détection de la migration de gaz lorsque les conditions le permettront. Entre temps, une lettre a été adressée à Pétrolia afin d’obtenir des précisions sur la situation observée.

Sylviane Campagna
Préposée aux renseignements
Direction régionale de l'analyse et de l'expertise de la Côte-Nord

Téléphone : 418-964-8888 poste 221
Internet: www.mddefp.gouv.qc.ca

 

 



 

Info & réactions

Méthane :

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre, qui contribue au réchauffement climatique : il a un impact sur l'effet de serre environ 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2). Son potentiel de réchauffement global (PRG) est donc de 25, et il augmente avec le temps : il est estimé à 62 d'ici 20 ans. SOURCE

1 tonne de Méthane (CH4) a un potentiel de réchauffement climatique de 25.

1 tonne de dioxide de carbone (CO2) a un potentiel de réchauffement climatique de 1.

Donc, rapide comme ça, le méthane est 25 fois plus nocif que le CO2.

Si on brûle une tonne de méthane pour la transformer en CO2, on obtiendra 2,75 tonne de CO2. ce qui ramène le ratio à 9 (25/2,75=9).

Donc, le méthane que l'industrie «ventille sécuritairement dans l'atmosphère» a tout intérêt à être brûlé. Il est à l'évidence préférable de ne pas libérer de méthane tout simplement ! SOURCE

Réaction de Marc Durand, ingénieur en génie géologique:

Reportage sur Anticosti à Radio-Canada par Gaz de schiste, mardi 27 novembre 2012, 12:48 ·

La Semaine Verte a diffusé ce week-end une émission sur Anticosti. On y a parlé du shale Macasty; bizarre que ce soit cette émission, excellente par ailleurs, qui traite de pétrole !

La Semaine Verte, samedi 24 nov.2012 Voir le bloc 4 du reportage.

J'ai fait ce courriel à la réalisatrice:
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Vous avez diffusé un très intéressant reportage sur Anticosti, je vous en félicite; j'ajouterai cependant des commentaires sur le dernier volet traité: le pétrole du shale Macasty.

Je suis tombé par hasard sur ce reportage. On ne pourrait s'attendre nécessairement à suivre La Semaine Verte pour entendre parler du pétrole de roche-mère. Le reportage pourrait intéresser un plus large public. J'ai bien apprécié les premiers volets: historique, la flore et la faune de l'île; mais quant au dernier volet, vous avez comme seul point de vue technique une entrevue avec le promoteur pétrolier, M Proulx, pdg de Pétrolia. Deux autres entrevues figurent dans ce volet (celle du maire et M. Pitre de la SEPAQ), mais ils n'ont pas l'expertise pour répondre vraiment sur l'aspect technique du projet.

Je tiens à préciser que je n'ai aucun intérêt personnel dans ce dossier, mais j'ai une expertise indépendante sur le sujet en tant qu'ingénieur-géologue. C'est à ce titre qu'au début de novembre, les gens sur place m'ont invité à l'Île pour y donner une conférence et répondre à leur questions. J'ai déjà publié de façon très succincte mes questionnements sur ce projet (Pétrole de roche-mère à Anticosti) et mon point de vue technique et scientifique est en totale contradiction avec les propos tenus par M. Proulx dans votre reportage.

Vous reprenez en partie l'infographie de Découverte pour expliquer le procédé technique. De très haute qualité visuelle, cette infographie contient cependant des "faussetés" dans sa description du procédé. De plus l'infographie ajoutée sur les paroles de M. Proulx, qui explique à la minute 7:00 "qu'il faut relier tous nos puits ensemble…", donne une image tout-à-fait irréaliste, fausse carrément devrais-je dire, pour représenter le moindrement l'impact qu'auraient le projet (l'image "a" ci-dessous). Ce n'est pas une chaine linéaire de puits qui sera requis. L'évaluation la plus plausible pour l'exploitation de la totalité du gisement Macasty (qui couvre la totalité de l'Île) est d'environ 10 000 à 12 000 puits requis. En regroupant les puits (six par site-plateforme en surface - voir la fig.1b et fig. 2) on aurait besoin de 2000 plateformes dont un aperçu est montré dans l'image fig.1b pour une étape à la mi-chemin du projet. Le rayon d'action réaliste d'un groupe de puits est de 1000 m en fracturation hydraulique; il faut donc implanter une plate-forme à tout les 2 Km (fig.1b); pas sur une ligne, mais sur toute la surface de l'Île pour exploiter tout le gisement avec les chiffres avancés par les promoteurs.

Figure 1a: Infographie Radio-Canada présentée dans le reportage.
1b: Une répartition des puits plus réaliste, à mi-chemin de l'exploitation totale.

Tous ces points d'implantation devront de plus être reliés par oléoduc; il faudra évidemment déboiser le corridor-route pour les mettre en place. Comme il y a du gaz avec le pétrole, qu'il serait impensable de construire en plus des gazoducs et un port méthanier juste pour le gaz associé au pétrole, le plan d'affaire prévoit simplement de le bruler sur place à la torchère, comme cela se fait dans le gisement de pétrole de schiste au Dakota*, faute de gazoduc là aussi. Seul le pétrole est visé par l'exploitation. Le gaz à Anticosti n'est pas rentable, même si il est présent en plus grand volume que le pétrole. L'Île serait éclairée de nuit par des milliers de torchères !

Figure 2: Hypothèse la plus plausible de plateformes regroupant six puits.

Il y aurait beaucoup à dire j'en conviens c'est complexe. Mais quand on choisit d'en traiter dans un reportage comme vous l'avez présenté dans le dernier volet, vous avez aussi choisi de ne donner comme expertise que le point de vue du promoteur et c'est dommage, car de fait très trompeur.

Bravo, malgré tout, à l'équipe pour les autres volets bien présentés.

Marc Durand, doct-ing en géologie appliquée et géotechnique Professeur retraité, dépt. sciences de la Terre et de l'atmosphère, UQAM

*Il y a plus précisément 39% du méthane extrait qui est brulé sur place, faute d'intérêt économique localement : 175 millions de pieds cubes/jour, rapporte le New-York Times.

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